Quelles sont les compétences clés du futur dont vous aurez besoin pour évoluer professionnellement ?

Emploi, Formation, langues

Le Forum économique mondial (World Economic Forum) estimait en 2020 à 50 % l’ensemble des salariés qui devront se reconvertir d’ici 2025 avec la progression des technologies.

Plus de 80% des entreprises se digitalisent avec la pandémie.

L’OCDE évalue à 14% le nombre d’emplois qui existent aujourd’hui pourraient complètement disparaître du fait de l’automatisation au cours des 15 à 20 prochaines années.

60% des adultes n’ont pas les compétences informatiques nécessaires pour les nouveaux jobs qui vont émerger.

Le salariat perd du terrain : 1 employé sur 6 est aujourd’hui à son compte et la tendance s’accélère.

Ces chiffres peuvent paraître astronomiques mais d’autres études abondent aussi dans ce sens. Alors dans un monde qui change drastiquement et très rapidement, quelles seront les compétences clés du futur qui seront nécessaires à l’évolution professionnelle de la plupart d’entre nous ?

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Quelles sont les compétences clés du futur dont vous aurez besoin pour évoluer professionnellement ?

Capacité d’analyse, apprentissage actif, résolution de problèmes complexes, créativité, entre autres

Le rapport du Forum économique mondial version 2020 indique les compétences qui seront de plus en plus demandées dans les années à venir :

capacité d’analyse,

apprentissage actif et stratégies d’apprentissage,

résolution de problèmes complexes,

esprit critique et analyse,

-créativité, originalité et analyse,

leadership et capacité à influencer,

usage des technologies, suivi et contrôle,

design de technologies,

résilience, résistance au stress,

raisonnement, capacité à résoudre des problèmes et idéation (création d’idées)

On peut résumer cette liste en grandes catégories de compétences : celles qui permettent d’apprendre continuellement, de remettre en question les choses, d’utiliser la technologie, d’innover et de résister au stress/ s’adapter.

Aucune catégorie n’est vraiment nouvelle, si ce n’est celle liée à l’apprentissage. Que signifie-t-elle? Dans le monde dans lequel nous vivions et de plus en plus, nous devons nous former continuellement, apprendre à apprendre, être capables de mieux apprendre et d’êtres capable d’apprendre par nous-mêmes. Il faut être capable de poursuivre tout au long de sa vie le développement de ses compétences, et cela chapeaute l’ensemble des compétences de la liste.

Notamment, il est crucial de pouvoir identifier les compétences qui nous manquent afin de pouvoir les acquérir.

Pour rester compétitif sur le marché de l’emploi, il s’agit de rentrer dans l’ère du lifelong learning

To remain competitive, workers will need to acquire new skills continually, which requires flexibility, a positive attitude towards lifelong learning and curiosity.

OECD, Future of Education and Skills 2030

Bienvenue dans l’ère de l’apprentissage tout au long de la vie (lifelong learning en anglais) ! Celui-ci est défini comme étant « Toute activité d’apprentissage entreprise tout au long de la vie, qui permet d’améliorer les connaissances, le savoir-faire, les aptitudes, les compétences et/ou les qualifications pour des raisons personnelles, sociales et/ou professionnelles. » (CEDEFOP, 2011). L’apprentissage tout au long de la vie peut avoir un but personnel, professionnel ou les deux.

Les outils de l’apprentissage tout au long de la vie sont la formations continue, les MOOC, des stages, des expériences sur le terrain, la lecture, les podcasts et toute autre source d’apprentissage. Savoir rechercher l’information, utiliser la technologie, poser des questions et accepter de faire des erreurs sont aussi des conditions de l’apprentissage tout au long de la vie.

Tout comme l’identification de vos compétences transversales et transférables, l’apprentissage tout au long de la vie est essentiel dans le contexte d’un monde bouleversé par la pandémie et dans le monde futur qui en subira encore les effets.

L’OCDE prévoit ainsi que « l’effet de la pandémie sur l’emploi va probablement interagir avec les changements structurels existants tels que la numérisation et le vieillissement de la population, remodelant la demande de compétences numériques et de professions dans le secteur de la santé. De même, dans l’ensemble de l’OCDE, les investissements prévus dans les technologies vertes et les énergies renouvelables vont probablement accroître la demande de spécialistes dans ces domaines, créant potentiellement des lacunes de compétences que les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie seront appelés à combler » (OECD Skills Outlook 2021 : Learning for Life). Dans un monde qui change, il est essentiel d’être capable de faire évoluer ses compétences, y compris si l’on envisage de rester dans une même entreprise, dans un même domaine et au même poste.

Miser sur les compétences futures…et aussi sur celles qui nous distinguent des machines

Acquérir des compétences standard pour l’avenir n’est pas suffisant : il faut aussi acquérir des compétences qui vous distinguent.

Dans un monde de plus en plus automatisé et digitalisé, il faut miser sur sa capacité à créer de la valeur, notamment dans des domaines tels que les arts, les langues mais aussi les sciences et la technologie, et via une approche interdisciplinaire. La création de valeur requiert :

-d’être curieux

-de réfléchir différemment, d’avoir une perspective originale sur les choses

-de trouver des solutions à des problèmes complexes

-de cultiver l’ouverture d’esprit

-d’être flexible

-de savoir collaborer.

L’éthique est également une compétence qui nous distingue des machines. Il s’agit de cultiver notre capacité à envisager les implications morales et éthiques de nos actions pour, entre autres, prendre des décisions éthiques.

Enfin, la communication est une compétence essentielle et le restera à l’horizon 2030. La capacité à parler plusieurs langues vous distingue. Elle vous rend capable de naviguer dans différents environnements et de chercher un travail partout sur la planète. C’est pour cela qu’il sera toujours crucial de maîtriser les langues dans le monde de demain.

La revanche des créatifs ?

Les emplois qui requièrent une intelligence créative sont moins susceptibles d’être automatisés au cours des deux prochaines décennies.

En somme, se préparer pour évoluer dans le monde du travail de demain consiste à a) connaître nos compétences, b) identifier celles que nous n’avons pas et qu’il faut acquérir puis 3) à mettre en place une stratégie pour les acquérir.

Identifiez vos compétences en réalisant un bilan de compétence avec notre psychologue. Plus d’infos :

Aucun job ne me plaît, c’est grave? Trouver du sens au travail en 2021

Blog, Création d'entreprise, Emploi, Formation, Orientation

Beaucoup de gens font aujourd’hui un boulot qui ne leur plaît pas tout à fait, et de nombreux jeunes qui finissent leurs études ne sont pas tentés par un boulot plus que par un autre. Qui plus est, 2021 est une année particulière à cause de la pandémie, des entreprises qui ferment et de la difficulté à mener des études ou à se lancer dans une recherche d’emploi.

Ce n’est un secret pour personne, vous connaissez sûrement des personnes qui cherchent mais ne trouvent pas un job qui leur plaît, ou qui font un boulot qui ne leur plaît pas.

Vous en faites peut-être même partie.

Nous avons la chance de pouvoir accompagner depuis plusieurs années des étudiants en cours de cursus, parfois un peu perdus quant à leur avenir et ce qu’ils aimeraient faire, ou des adultes en reconversion professionnelle, à la recherche d’emploi, ou en formation pour trouver un emploi. Cette question revient assez souvent et on va y répondre tout de suite :

non, ce n’est pas grave.

Trouver un job qui nous plaît est un processus parfois lent, il faut se laisser le temps et se donner les moyens de le trouver lorsqu’il n’est pas une évidence.

Alors voici des clés pour explorer cette question et trouver une voie.

Tout d’abord, pourquoi travailler?

Les gens ont des raisons multiples de travailler :

  • gagner leur vie, ce qui est pour la plupart des gens une nécessité
  • avoir la possibilité de poursuivre leurs rêves (en dehors du travail)
  • s’occuper, pour avoir quelque chose qui structure leur vie, quand ce n’est pas spécifiquement pour gagner sa vie
  • par plaisir, lorsque leur travail les épanouit
  • pour avoir un but à poursuivre
  • par esprit de compétition, pour être les meilleurs, pour être reconnus dans ce qu’ils font
  • par besoin de reconnaissance
  • pour se sentir utile aux autres
  • pour appartenir à un groupe, une équipe, une corporation, pour s’identifier à un métier
  • pour apprendre et se développer en tant qu’individu

Parfois, la raison pour laquelle nous travaillons est une combinaison de raisons parmi celles-ci.

Certains s’identifient beaucoup voire totalement à leur métier, qui fait partie alors de leur identité, tandis que d’autres s’en distancient.

Stress, manque de reconnaissance, pénibilité…Des parcours professionnels de moins en moins linéaires

Quoi qu’il en soit, ne pas savoir où nous allons fait partie de l’expérience humaine. Le monde dans lequel nous vivons va vite, et les gens autour de vous peuvent vous donner l’impression que tout est clair dans leur tête, que leurs projets personnels et professionnels sont tracés, organisés, planifiés, assurés. Mais pour la plupart des gens ce n’est pas le cas : leur cheminement professionnel n’est pas une ligne droite mais un chemin en zigzag, avec des essais, des réussites, des échecs, des égarements heureux, d’autres tentatives; des redirections…Une enquête de Corinne Rouxel et Bastien Virely (2012) montre que les jeunes sont particulièrement touchés : ils « signalent beaucoup plus souvent que leurs aînées manquer de reconnaissance au travail et ne pas pouvoir employer pleinement leurs compétences« . De même, beaucoup ont une expérience du travail parfois pénible, et déclarent travailler sous pression.

Pour certains, le travail donne du sens à leur vie, pour d’autres le travail représente tout au plus une partie de leur vie. Tous les cas de figure sont possibles et valables.

Vos doutes et les questions que vous vous posez

Quand on ne sait pas (plus) ce qui nous plaît ni où on va, on peut avoir des doutes comme …

  • Je ne sais pas pourquoi rien ne me motive
  • Je ne sais pas où je vais
  • Je veux changer les choses mais comment faire?
  • Je ne sais pas pourquoi j’étudie, je travaille
  • Je ne sais pas pourquoi je me lève le matin à part par habitude
  • Je m’ennuie et rien ne me motive
  • J’ai de l’énergie mais je ne sais pas dans quoi la mettre

Ces questions et doutes peuvent être le signe d’une perte de sens, où d’un manque de sens. La plupart du temps, ce n’est pas bien grave, il s’agit de retrouver ce qui vous fait rêver ou vous a fait rêver un jour et de mettre en place un plan d’action pour l’atteindre.

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Travail, job, boulot… La question du sens

Loriol explique que « le sens est lié au sentiment d’accomplissement d’une mission, d’une œuvre utile pour les autres, bref de quelque chose dont on peut être fier, qui nous confère aux yeux d’autrui et à nos yeux une identité positive. Faire un travail qui a du sens, c’est pouvoir réaliser une activité qui correspond aux objectifs socialement valorisés (par les collègues, dans l’entreprise, au sein de la société, etc.) » (2011). Le sens émane du fait de se sentir utile, et nous confère fierté et vision positive de nous-mêmes.

Aujourd’hui, la question de la recherche de sens tout comme la thématique du bonheur au travail sont omniprésentes voire envahissantes, surtout pour ceux qui ne se retrouvent pas dedans

La personne qui choisit d’être vendeuse, alors que son diplôme de Master lui permet de prétendre à des postes en management, fait parfois ce choix parce qu’il lui permet un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie de famille. Elle n’attend pas nécessairement de ce métier qu’il lui apporte un sens. Parfois, ce métier peut lui apporter un sens. Le contact client quotidien par exemple peut l’épanouir, le management d’équipe peut, lui, être éreintant.

Est-ce possible de trouver du sens au travail que l’on fait? Oui, et beaucoup le font, ce n’est pas l’apanage des « grands » métiers comme avocat (sauver des gens), médecin (soigner, sauver), président (gouverner), etc. Beaucoup d’artisans et de gens exerçant des métiers manuels, concrets (peintre, paysan, plombier…) pour lesquels à la fin de la journée ils peuvent « constater visuellement » ou quantifier leur avancement trouvent du sens à ce qu’ils font. C’est plus compliqué pour les métiers dits « intellectuels », pour les projets ou missions au long cours, pour lesquels il faut réussir à se motiver sur la durée pour voir un résultat concret.

Le sens, selon Loriol, qui reprend les travaux de Lars Svendsen, c’est un projet que l’on a, qui nous dépasse :

« (…) ce qui a du sens, c’est ce qui correspond à un projet, une intention d’action vers le monde extérieur justifiée aux yeux du sujet. Que ce projet soit collectif ou individuel, l’individu ne peut en trouver les raisons, les motifs, qu’en dehors de lui- même, dans quelque chose qui le transcende. Car comment accepter de faire un effort, de subir une souffrance ou une contrainte si la seule et unique justification est le bien-être ici et maintenant. Le sens est donc nécessairement une production sociale. »

Marc Loriol, Sens et reconnaissance dans le travail, 2011

« Bullshit jobs »

Aujourd’hui, la perte de sens au travail va souvent de pair avec ce que l’on appelle les « bullshit jobs » (que l’on peut traduire en français par « jobs à la con »). Les « bullshit jobs », ce sont les métiers impossibles à définir simplement, les tâches qui ne finissent jamais, l’impression de passer son temps à faire de la paperasse plutôt que de reellement construire quelque chose.

Les bullshit jobs sont pointés du doigt dans les « bore out » (épuisement professionnel causé par l’ennui) et les « brown out ». Le brown out, c’est la démotivation et le désengagement au travail par manque de stimulation. Il survient en particulier dans certains domaines comme la communication ou encore la finance. David Graeber avait été le premier à se pencher sur la notion de bullshit  jobs. Le bullshit jobs causent déprime, dépression, anxiété, insomnies et toutes sortes de maux physiques et mentaux.

Trouver du sens est important pour notre bien-être psychologique. Alors, si vous commenciez par vous demander ce qui a du sens pour vous ?

Exercice : Prenez une feuille et listez 5 choses (activités, lieux, personnes, objets, créations, disciplines…) qui ont du sens pour vous. Si vous n’aimez pas les listes, faites un moodboard.

Avez-vous fait le tour des métiers qui existent?

Parfois, on ne trouve pas ce qui nous convient parce qu’on ne sait pas ce qui existe. Savez-vous ce qu’est un data scientist, métier très recherché aujourd’hui et à l’avenir? Voici les métiers du futur (en anglais) qui n’existent pas encore aujourd’hui mais pourront exister à l’horizon 2030.

Une manière de trouver un job qui vous plaît consiste à :

lister TOUT ce qui existe et qui pourrait vous plaire et faire une veille sur les tendances émergentes en termes de professions

lister les compétences que vous avez déjà et celles à acquérir

vous former sur les compétences que vous voulez acquérir

tester des métiers : donnez-vous 2, 3, 4 ou 5 ans pour expérimenter des jobs que vous ne connaissez pas, des jobs improbables, et laissez-vous guider par l’aventure. C’est le meilleur moyen de savoir 1) ce que vous ne voulez surtout pas 2) ce qui vous fait vibrer.

vous donner le droit de vous tromper, de ne pas trouver du premier coup, et d’apprécier ce cheminement par essai-erreur

Exercice : Listez vos compétences dans une colonne un tableau (trouvez-en au moins 3) et listez des métiers qui vous plairaient dans l’autre colonne du tableau (trouvez-en au moins 3 aussi). Que vous manque-t-il pour y arriver? Identifiez les connaissances (ce que l’on sait) qui vous manquent, et les compétences (ce que l’on sait faire) qui vous manquent.

Exercice suivant : Comment pourriez-vous atteindre les métiers qui vous plairaient? Détaillez votre plan d’action par écrit, dans le détail, puis décidez quand vous voulez le mettre en oeuvre (soyez précis(e)). Fixez-vous des objectifs SMART pour mettre en oeuvre votre plan d’action.

OBJECTIFS « SMART » : SMART est un acronyme anglais pour « specific » (spécifique), « measurable »(mesurable), « achievable »(atteignable), « relevant »(pertinent) et « time-bound »(limité dans le temps). Il s’agit d’un outil simple pour se fixer des objectifs.

Vous connaissez-vous suffisamment?

Pour trouver ce qui nous plaît, il est important de mieux nous connaître.

Cela peut passer par expérimenter des emplois différents, dans des entreprises et lieux différents, avec des méthodes de travail et des collègues différents, mais également par explorer quels loisirs et centres d’intérêt nous enthousiasment.

Coder sur son temps, jouer aux échecs, libre, jouer à des jeux vidéo, faire de l’escrime, de la couture, repeindre des meubles, écrire des articles ou faire du yoga sont autant de manières d’explorer des facettes de notre personnalité et de mieux nous connaître.

Mieux se connaître permet de trouver une direction. Alors il ne faut pas hésiter à explorer, sans a priori! Ne vous dites pas « je n’aime pas les activités manuelles » ou « je ne connais rien sur la sculpture » ou en cuisine, essayez! Vous pourrez ainsi découvrir que …

1/ Vous avez des intérêts multiples : souvent la difficulté à trouver une voie professionnelle provient du fait que plusieurs choses nous intéressent! Découvrez-les, prenez-en conscience, et décidez comment choisir celle qui sera votre activité principale, et celles que vous investirez comme hobbies ;

2/Peut-être que vous n’êtes pas fait pour un seul emploi! Aujourd’hui, la mobilité professionnelle est quasiment devenue la norme la plupart des gens n’exerceront pas qu’un seul emploi dans leur vie, beaucoup de personnes font ou feront l’expérience du chômage au cours de leur vie.

Créer son propre emploi

Parfois, ce que l’on voudrait faire n’existe pas tel que nous le voudrions. Quand on ne trouve pas tout à fait sa place dans le monde (professionnel), on peut aussi faire sa place. Faire sa place peut consister à créer son entreprise dans un domaine qui vous plaît et pour lequel vous avez des compétences, devenir freelance, créer une association…Vous pouvez créer votre emploi dans un domaine qui existe déjà ou créer votre emploi de toutes pièces! Vous aimez écrire des récits de mariage par exemple? Ou créer des tampons et vous avez de l’humour? Produire des confitures bio et locales? Faire des tutos de peinture? Cela peut devenir une activité à plein temps si vous y croyez et que c’est ce qui vous anime (et qu’il y a des débouchés)!

En somme, ne pas trouver le job qui nous plaît et pas savoir où on va n’est donc pas une fatalité, c’est même l’occasion d’entreprendre une exploration et de trouver VRAIMENT ce qui vous plaît. Laurent Gounelle, auteur français à succès qui creuse différentes thématiques liées au développement personnel, dit « moins on sait qui on est, plus on a envie d’exister« . Il ajoute que qui on est va bien au-delà de notre métierAlors mettez à profit votre envie d’exister et explorez pleinement qui vous êtes pour définir où vous voulez aller.

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Que sont les compétences transversales et transférables?

Formation

Définitions

Une compétence peut être définie comme un « ensemble stabilisé de savoirs et de savoir-faire, de conduites-types, de procédures standard, de types de raisonnements que l’on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau » (De Montmollin, 1984).

Il existe d’autres définitions plus récentes qui mettent en avant l’aspect dynamique de la compétence, qui peut alors être définie comme « une organisation dynamique de l’activité, mobilisée et régulée par un sujet pour faire face à une tâche donnée, dans une situation déterminée » (Coulet, 2011). Coulet estime ainsi que la compétence est à la fois potentiel à la fois stable et dynamique.

De manière plus simple, une compétence peut être vue comme la « capacité que possède une personne de porter un jugement de valeur dans un domaine dont elle a une connaissance approfondie » (CNRTL).

Les compétences se basent sur des ressources internes à chacun qui se subdivisent en savoirs (connaissances), savoir-faire et savoir-être, comme on peut le voir dans la figure suivante.

Selon les auteurs, la compétence peut être vue davantage sous un angle :

  • technique (selon De Montmollin par exemple)

ou

  • social / affectif

La classification ROME (Répertoire opérationnel des métiers et de l’emploi) de Pôle emploi, déployée depuis 1982, se base par exemple sur les compétences de base requises pour un métier et les compétences spécifiques à ce métier.

Pourquoi parle-t-on autant des compétences aujourd’hui?

Les compétences sont au coeur de la gestion des ressources humaines, de la formation professionnelle et de l’éducation aujourd’hui. Coulet (2011) explique que la compétence individuelle et collective est « l’un des leviers privilégiés pour penser l’adaptation aux mutations socio-économiques« . Les compétences sont devenues un véritable enjeu d’employabilité. L’employabilité peut être définie comme les « compétences du salarié et conditions de gestion des ressources humaines, nécessaires et suffisantes, lui permettant à tout moment de retrouver un emploi, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, dans des délais et des conditions raisonnables » (cabinet Développement & Emploi, 1993).

L’OCDE, dans son rapport sur les compétences (2013) explique ceci concernant l’évolution des compétences dans le monde d’aujourd’hui « En plus de maîtriser les compétences propres à leur emploi, les travailleurs du XXIe siècle doivent posséder un bagage de compétences en traitement de l’information et différentes compétences « génériques », telles que la communication interpersonnelle, l’auto-organisation et la capacité d’apprentissage. Posséder ces compétences permet aux travailleurs de faire face aux incertitudes d’un marché du travail en mutation. »

Les référentiels de compétences (comme ceux sur lesquels s’appuient les VAE) mais aussi les bilans de compétences témoignent de l’importance centrale que revêtent ces dernières dans l’organisation des apprentissages et dans la gestion des carrières. Acquérir et perfectionner ses compétences permet d’augmenter son employabilité.

Compétences transversales

Contrairement aux compétences spécifiques à un métier, les compétences transversales sont celles qui peuvent utilisées dans des emplois, métiers, domaines différents (maîtrise d’une langue, maîtrise de l’outil informatique, veille règlementaire, organisation de partenariats, etc). Ces compétences peuvent être apprises dans une situation professionnelle ou hors du travail. Selon la note d’analyse du Centre d’analyse stratégique (2011) il s’agit de « compétences GÉNÉRIQUES mobilisables dans diverses situations professionnelles (ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles soient mobilisables d’emblée dans toute situation professionnelle)« .

Dujardin dans son ouvrage Compétences durables et transférables: Clés pour l’employabilité (2013) explique que les compétences transversales sont portables dans le temps et dans l’espace. Il détaille également les différentes formes des compétences transversales : celles de type psychosocial et culturel et les compétences professionnelles non techniques.

Repérer ses compétences transversales permet une meilleure mobilité professionnelle et une meilleure adaptabilité dans un monde globalisé et complexe.

De manière très concrète, identifier ses compétences transversales et transférables permet de :

-mieux cibler un emploi ou un poste et augmenter ses chances de l’obtenir

-de mieux cibler une formation pour envisager une progression de carrière ou une reconversion.

Exemples de compétences transversales

  • respect des délais 
  • gestion du temps 
  • ponctualité 
  • gestion des priorités 
  • souci du détail 
  • respect des normes
  • capacité à gérer le stress
  • résolution de problèmes
  • esprit d’équipe
  • orientation résultat
  • souci du détail 
  • prise d’initiative 
  • gestion de plusieurs tâches en même temps

L’AEFA (2014) regroupe les compétences transversales en 3 pôles, comme on peut le voir dans la figure suivante :

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Unknown.png  OUTIL 

Pôle emploi propose un cours en ligne gratuit et ouvert à tous (MOOC) pour apprendre à identifier vos compétences et les valoriser.

Compétences transférables

Les compétences transférables se distinguent des compétences transversales. En effet, ce sont des compétences qui peuvent être utilisées et requises dans différents postes et métiers mais au sein d’une même branche professionnelle. Selon la note d’analyse du Centre d’analyse stratégique (2011), les compétences transversales sont des « compétences SPÉCIFIQUES attachées à une situation professionnelle donnée (métier, secteur ou organisation productive) mais qui peuvent être mises en œuvre dans un autre contexte professionnel.« 

Les compétences transférables offrent les passerelles entre les métiers.

Exemples de compétences transférables

  • Réactivité (réponse rapide à une demande)

Exemples de métiers où cette compétence est requise et score de rapidité de réponse :

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  • Compétences plus ou moins spécifiques en bureautique et informatique

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Bilan : compétences transversales et transférables

La frontière entre compétences transversales et transférables n’est ni fixe ni étanche : une compétence générique peut devenir spécifique à un certain métier et l’inverse est également vrai.

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