Créer son premier CV est une expérience souvent vécue comme angoissante, parfois vécue comme excitante. Ceux qui la redoutent craignent de n’avoir rien à mettre dedans et ceux qui la vivent avec une pointe d’excitation sentent qu’ils font un premier pas dans le monde des grands, le marché du travail, dans le grand bain!
Quoi qu’il en soit, créer son premier CV constitue une étape importante dans la vie professionnelle de chacun d’entre nous. Le CV est encore aujourd’hui incontournable dans la recherche d’emploi et ce dans pratiquement tous les domaines. Nous accompagnons régulièrement des jeunes qui démarrent dans la vie, tout comme des professionnels qui ont démarré sans avoir besoin de CV (médecins, infirmiers…), à la suite d’un stage par exemple, et qui ont besoin d’en créer un en cours de carrière, ou encore des professionnels avec une longue carrière derrière eux et qui souhaitent rafraîchir leur précieuse et incontournable carte de visite.
Je n’ai pas d’expérience professionnelle : que faire?
Pas de panique. Nous sommes tous passés par là et des astuces existent.
Voici des conseils gagnants pour créer un CV si vous n’avez pas d’expérience professionnelle :
1. Choisir le bon format de CV
Tout d’abord, les CV font 1 page A4 en France, rarement plus (même si vous avez 20 ans d’expérience!).
Ensuite, il existe différents modèles de CV.
Vous pensiez que c’était pour l’esthétique et le style?
Pas vraiment.
Si vous regardez bien, certains CV laissent beaucoup de place à la photo et aux informations personnelles, d’autres mettent l’accent sur un encadré « mes objectifs » dans lequel vous pouvez résumer ce qui vous caractérise et ce que vous visez, d’autres présentent d’abord la formation académique, d’autres (réservés à ceux qui ont déjà une expérience professionnelle étendue) mettent en avant la section « expériences professionnelles », d’autres contiennent différents encadrés consacrés aux compétences, à la maîtrise des logiciels, aux langues de manière parfois ludique…
En somme, différents CV utilisent l’espace disponible différemment. Sachez jouer avec cela pour mettre en avant ce qui est pour vous un atout et minimiser l’espace alloué à la catégorie « expérience professionnelle ».
De même, jouez avec les polices et les tailles de police, sans tomber dans l’excès (privilégiez Times, Time New Roman, Arial, Calibri, ou encore Arial Narrow si vous avez beaucoup d’informations à faire tenir). Pas de polices trop originales et non adaptées à un CV (Comic Sans), ni de mélanges de différentes polices, il en va du sérieux de votre candidature!
2. Misez sur la catégorie « parcours académique »/ « formation » si c’est votre point fort
Si vous avez fait des études post bac, rédigez les détails de vos années d’études :
-intitulé exact de la formation
-année (+mois) de début/ année (+mois) de fin
-lieu (ville, Université ou École)
-mention des matières phares étudiées
-mention d’un mémoire de fin d’études que vous avez réalisé et du thème
-précisez de même vos stages un par un (date, lieu, thème…)
Commencez en haut du CV par l’année d’études ou de stage la plus récente, la moins récente sera mentionnée en dessous.
3. Misez sur vos « soft skills »
Lorsque vous entrez sur le marché du travail pour la première fois et que vous créez un CV sans expérience professionnelle, concentrez-vous sur vos soft skills.
La plupart des employeurs privilégient les soft skills lorsqu’ils embauchent un débutant parce qu’ils savent que vous avez des connaissances théoriques mais encore peu de compétences techniques réelles, que vous apprendrez en commençant à travailler. Misez donc sur les soft skills.
Les soft skills sont des compétences « douces », des compétences humaines, et elles s’opposent aux « hard skills » ou compétences dures, techniques. Vous apprenez les soft skills tout au long de la vie, et non pas forcément à travers les études.
Les soft skills peuvent être par exemple :
- l’écoute
- des compétences organisationnelles
- l’enthousiasme
- le sens commun
- la gestion du stress
- une bonne aptitude à communiquer
- l’aptitude à la résolution de problèmes
- la flexibilité
- l’empathie
- la gestion du temps
- des capacités d’analyse
- travailler sous pression
Il en existe, évidemment, beaucoup d’autres.
Bien sûr, ne surchargez pas votre CV de soft skills : choisissez-les de manière pertinente en fonction du poste que vous visez.
Par exemple, si vous postulez pour un poste de vendeur/vendeuse, quelle que soit votre expérience dans ce domaine, vous pouvez mettre en avant votre motivation, votre sens du contact client, votre attitude dynamique et proactive, etc.
Si vous postulez pour une offre en tant qu’informaticien/informaticienne, vous pouvez mettre en avant vos capacités de communication, d’analyse, votre aptitude à la résolution de problèmes et votre capacité à travailler en équipe, ou encore à respecter les délais.
Ensuite, en retravaillant votre CV pour chaque emploi auquel vous postulez, vous allez à chaque fois mettre en adéquation vos points forts et les besoins du recruteur.
4. Misez sur vos compétences en langues et votre maîtrise de logiciels si ce sont des points forts pour vous
Certains d’entre vous n’ont pas encore d’expérience professionnelle mais ils maîtrisent des langues et des logiciels. Si vous êtes dans ce cas, consacrez-leur de la place sur votre CV et détaillez-les, mettez-les en valeur.
Précisez toutes les langues que vous maîtrisez, le niveau que vous avez, les examens ou certificats que vous avez passés et qui attestent de votre niveau. Précisez vos séjours linguistiques si vous en avez fait, et détaillez le lieu et la durée.

Exemple de catégorie « langues » : le niveau dans chacune est indiqué par une barre (extrait d’un CV client anonymisé)

Exemple 2 de catégorie « langues » dans un CV en anglais: le niveau dans chacune est indiqué par une barre (extrait d’un CV client réalisé par nos soins)

Exemple 3 de catégorie « langues » dans un CV avec une représentation différente et la mention des niveaux européens du CECRL (extrait d’un CV client réalisé par nos soins)

Exemple 4 de catégorie « langues » dans un CV : si vous n’optez pas pour des barres ou des jauges, choisissez des termes qui précisent votre niveau (extrait d’un CV client réalisé par nos soins)
Idem pour les logiciels. Si vous maîtrisez des logiciels spécifiques (autres que Word, Excel et Powerpoint), précisez-le. Spécifiez votre niveau de maîtrise.

Exemple 1 de catégorie « logiciels » sur un CV, la présentation est claire et sobre (extrait d’un CV client anonymisé)

Exemple 2 : le niveau de maîtrise des logiciels est indiqué par des barres (extrait d’un CV client réalisé par nos soins)
Au cas où vous maîtriseriez différents logiciels dans différents domaines, créez des catégories.
Enfin, soignez la présentation et soyez créatif/ve! Le but est de vous mettre en valeur et d’attirer l’attention du recruteur.
5. Travaillez méticuleusement vos loisirs / hobbies
Non, la catégorie « loisirs » ne sert pas « à rien »! Elle permet au recruteur d’en savoir plus sur votre personnalité.
Si vous êtes sportif, cela lui indiquera que vous avez l’esprit de compétition ou l’esprit d’équipe, selon le sport (individuel, collectif). Si vous pratiquez un sport depuis longtemps, il comprendra que vous êtes persévérant(e) ou passionné(e).
Idéalement, incluez deux ou trois loisirs phares (inutile de surcharger) et détaillez-les: précisez depuis quand vous les pratiquez, si vous avez participé à des événements ou compétitions, organisé des événements, voyagé pour des compétitions, etc.
Rédigez cette section en soyant « vrai(e) » et en donnant l’envie au recruteur de vous rencontrer et de discuter des vos loisirs avec vous. Vous n’en serez que plus convaincant(e)!
Si vous avez un engagement bénévole ou associatif, mentionnez-le aussi.
6. Mettre ou ne pas mettre tous mes petits boulots sur mon premier CV?
Enfin, ne pas avoir d’expérience professionnelle ne signifie pas toujours « ne pas en avoir du tout », bien qu’à la sortie des études, ce soit le cas de nombreux étudiants que nous accompagnons (et cela ne les empêche pas d’être recrutés par la suite).
Beaucoup se demandent s’ils doivent filtrer tous leurs petits boulots d’étudiant qui n’ont pas à avoir avec le métier pour lequel ils postulent. Cela peut être le fait d’avoir fait la plonge dans un restaurant, d’avoir été équipier au MacDo, d’avoir fait du baby-stting ou donné des cours particuliers, d’avoir travaillé sur les marchés ou vendu des glaces sur les plages…
Tout d’abord, il ne faut pas avoir honte de vos expériences professionnelles, aussi courtes et « insignifiantes » qu’elles soient. Travailler est toujours admirable et il n’y pas de sot métier. Ne craignez donc pas de donner une mauvaise image de vous en indiquant les petits boulots que vous avez faits. Ce qui importe, c’est ce que cela vous a apporté, comment cela vous a forgé. Un client nous a expliqué que c’est en travaillant à l’usine Peugeot l’été en parallèle de ses études en école de commerce qu’il a eu la motivation d’aller jusqu’au bout. Idem pour celui qui est devenu architecte et qui travaillait à la scierie de son village l’été pour financer ses études. Toutes les expériences sont bonnes à prendre et à mettre en avant (à l’exclusion des activités illégales, bien évidemment…).
Faut-il alors les indiquer toutes sur votre premier CV?
Si vous en avez peu, oui. Si vous en avez beaucoup, choisissez celles que vous gardez, idéalement celles qui vous donnent des compétences transférables utiles pour le poste que vous convoitez.
Nous avons fait le tour des 6 points clés qui vous permettent de réfléchir à la manière optimale de créer votre premier CV. Pour finir, relisez minutieusement votre CV et faites la chasse aux fautes pour faire bonne impression!
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